Espaces Possibles, prendre la mesure des Tiers-lieux
LILLE / 2021Commanditaire WAAO - Centre d’architecture et d’urbanisme
Commissariat d’exposition Atelier Kantwerk
Scénographie, production et montage Aequo Design
Impressions Panorama

©Thomas Pinte
L’exposition Espaces possibles propose un corpus de données pour “prendre la mesure” des tiers-lieux de la région sous l’angle de l’architecture. Un premier niveau de lecture permet à un large public de comprendre ce qu’est un tiers-lieu, d’en apercevoir la diversité et de prendre conscience de leur développement régional. Une lecture plus fine de l’exposition offre davantage d’informations à un public plus averti sur le sujet, toujours du point de vue de l’espace architectural et/ou urbain d’un tiers-lieu.
Cette exposition est à l’image même de son sujet: diversifiée et mixte, active mais toujours en construction. L’idée est donc de réunir des contrastes et des différences dans un même lieu, faiseur de cohérence, de cohésion sociale ou encore d’enrichissement mutuel. C’est cette idée philosophique qui s’impose comme le point de départ de notre projet scénographique. Notre ambition est de souligner le propos de l’exposition à travers les installations sans fermer l’espace dans lequel elle prend place, de faire dialoguer des contrastes tout en créant une harmonie globale. La scénographie symbolise l’espace «tiers-lieu»: un espace en construction, en mouvement; un espace social tourné vers l’autre; un espace créatif, innovant; un espace du possible, terreau d’optimisme.

Pour évoquer le tiers-lieu dans son concept très eclectique - qu’il soit autoconstruit dans un esprit DIY et d’upcycling, ou au contraire, créé de toute pièce et signé par un architecte - nous souhaitons aborder la scénographie tel un projet immobilier et la construire comme si elle était un chantier en cours dont on ne connait pas encore la finalité, un projet qui peut encore être modifié sur place.
L’exposition se déploie tel un projet de construction en 2 temps: la planification et le développement. Le visiteur quant à lui viendra habiter l’espace et contribuer à l’enrichissement des données pour continuer le projet, le faire vivre.

La planification est symboliquement représentée par un plan, type plan d’architecte, disposés au sol. Il définit l’espace d’exposition, donne des informations sur le contenu et guide le visiteur.

Le développement est représenté par des structures suspendues et d’autres posées au sol. Elle symbolise l’élévation du plan, le travail de l’artisan qui “monte le plan en volume”. Les surfaces suspendues de la scénographie présentant les datas sont disposées à différentes hauteurs pour laisser passer un maximum de lumière et laisser l’espace ouvert visuellement. Les informations sont imprimées sur des bâches comme pour symboliser leur éphémérité au sein d’un chantier tout en jouant sur l’idée des rouleaux de plans d'architecte essentiels à la naissance d’un projet.
Les éléments physiques de l’exposition sont disposés quant à eux sur des structures réalisées en rails et montants d’acier galvanisé qui servent habituellement de structure intérieure aux cloisons sèches.
Quelques tubes lumineux viennent baliser l’espace ou souligner des informations à la manière de baladeuses de chantier modernisées et simplifiées.






©Aequo





©Thomas Pinte