TRÉSOR RÉVÉLÉ
TREASURE REVEALED
LILLE / ÉGLISE SAINT-ANDRÉ / 2021#scenographie #production #montage #scenography #manufacturing #exhibition setup
Commanditaire / Sponsor Amis des Clochers du Vieux-Lille
Commissariat d’exposition / Exhibition curator Bernard Berthod & Kévin Desurmont
Partenaires / Partners DRAC Hauts-de-France
©aequo.design ©studio.b.helle
FR_ C’est en suivant l’histoire des processions Lilloises que s’est naturellement dessinée la scénographie de l’exposition « Trésor révélé ». Chaque détail du projet fait directement écho à ces grands mouvements de ferveur populaire.
Le tracé de l’exposition suggère le cheminement des habitants et cortèges de fidèles de Lille qui voyageaient à travers la ville lors des processions. C’est aussi un voyage dans le temps qui invite le visiteur à découvrir les trésors de procession du XXe siècle jusqu’au tableau « Procession de Lille » d’Antoine Watteau du XVIIe siècle en fin d’exposition.
En entrant dans l’église Saint-André, un halo de lumière formé de fils blancs se détache dans le choeur de l’église. La couleur blanche attire l’oeil sans pour autant être trop intrusive, elle encadre et magnifie des oeuvres à la manière d’un passe-partout ou d’un fond de photographe. Le blanc est une addition de plusieurs couleurs, un rassemblement, il laisse sa place à la beauté du lieu qui l’accueille le temps d’un exposition éphémère.
L’utilisation de rideaux de fils permet de délimiter l’espace sans le cloisonner et en laissant passer la lumière. La transparence qu’il permet laisse apercevoir au visiteur les détails architecturaux composant le choeur de l’église tout en isolant les oeuvres présentées pour l’exposition.
Le fil fait référence à l’individu, le processionnaire, élément du groupe en chemin que le rideau symbolise. Ce rideau vacille légèrement au rythme des courants d’air ajoutant un caractère vivant à la scénographie en rappelant le mouvement de foule. Ce même fil fait par ailleurs référence à la matière textile. C’est La ressource qui a contribué à la richesse de la région et permis de mettre en lumière des savoir-faire d’exception, telle la broderie ou la dentelle, qui s’expriment sur les parures. On notera l’identification aux franges et pompons des bords inférieurs des bannières de procession composés d’une multitude de fils.
Au centre des deux premières zones, une structure tubulaire en acier symbolise un dais de procession dans lequel sont exposés les orfèvreries et autre textiles liturgiques. Ces structures sont à la fois présentation et barrière de sécurité.
Le parcours est rythmé par des blocs de pierre, soutiens de la scénographie et support d’exposition. Cette pierre blanche calcaire, c’est celle de Chevalier Nord, cette même entreprise qui a rénové le clocher de l’église Saint-André. La pierre est ici utilisé en hommage à la matière locale composant l’église Saint-André, qui a abrité des millions de fidèles chaque semaine et depuis des décennies. Une référence aussi aux porteurs de bannières que l’on peut voir sur la scène du tableau de Watteau. En effet la scénographie culminant à 4m de haut est entièrement auto-portée. La pierre, outre son intérêt esthétique et historique, offre la possibilité technique de lester une telle structure. La pierre est également utilisée en parement sur les blocs d’exposition. Ces blocs sont surmonté d’un plateau en verre laqué pour accueillir les oeuvres sans risque de dégradation et éventuellement chapeautés d’une vitrine fermée pour une protection optimale.
Le sol est divisé en zones blanches (zone d’observation) et zones noires (zone de déambulation) moins salissantes. Le contraste créé par ces zones de couleurs permet d’établir une barrière visuelle pour le visiteur tout en lui offrant une proximité immédiate avec le sujet.
EN_ It was by following the history of the Lille processions that the scenography of the “Treasure Revealed” exhibition was naturally designed. Every detail of the project directly echoes these great movements of popular fervor.
The layout of the exhibition suggests the journey of the inhabitants and processions of the faithful of Lille who traveled through the city during processions. It is also a journey through time that invites the visitor to discover the procession treasures of the 20th century up to the painting “Procession of Lille” by Antoine Watteau from the 17th century at the end of the exhibition.
Upon entering the Saint-André church, a halo of light formed of white threads stands out in the choir of the church. The white color catches the eye without being too intrusive, it frames and magnifies works like a master key or a photographer's background. White is an addition of several colors, a gathering, it leaves its place to the beauty of the place which welcomes it for the duration of an ephemeral exhibition.
The use of wire curtains allows you to delimit the space without partitioning it and allowing light to pass through. The transparency it allows allows the visitor to see the architectural details making up the choir of the church while isolating the works presented for the exhibition.
The thread refers to the individual, the processionary, part of the group on the journey that the curtain symbolizes. This curtain wavers slightly to the rhythm of the air currents, adding a lively character to the scenography by recalling the movement of the crowd. This same thread also refers to the textile material. It is the resource which has contributed to the wealth of the region and made it possible to highlight exceptional know-how, such as embroidery or lace, which is expressed on the ornaments. Note the identification with the fringes and pompoms of the lower edges of the processional banners made up of a multitude of threads.
In the center of the first two zones, a tubular steel structure symbolizes a processional canopy in which goldwork and other liturgical textiles are exhibited. These structures are both presentation and security barrier.
The route is punctuated by stone blocks, supporting the scenography and exhibition support. This white limestone stone is that of Chevalier Nord, the same company which renovated the bell tower of the Saint-André church. The stone is used here in homage to the local material making up the Saint-André church, which has sheltered millions of faithful every week for decades. A reference also to the banner bearers that can be seen on the scene in Watteau’s painting. In fact, the scenography culminating at 4m high is entirely self-supporting. Stone, in addition to its aesthetic and historical interest, offers the technical possibility of ballasting such a structure. The stone is also used as a facing on the exhibition blocks. These blocks are topped with a lacquered glass top to accommodate the works without risk of damage and possibly topped with a closed display case for optimal protection.
The ground is divided into white zones (observation zone) and black zones (walking zone) which are less messy. The contrast created by these color zones makes it possible to establish a visual barrier for the visitor while offering them immediate proximity to the subject.